AVC : deux tiers victimes de séquelles

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Les séquelles d’un AVC peuvent être dévastatrices et varient en fonction de la zone du cerveau affectée. Les symptômes peuvent inclure une paralysie partielle ou totale, des troubles de la parole, une perte de mémoire et un changement dans les fonctions mentales comme l’attention et la pensée logique.

La paralysie est l’une des séquelles les plus courantes et peut toucher tout le corps ou seulement certaines parties. Dans certains cas, elle ne touche qu’un côté du corps (hémiplégie), tandis que dans d’autres cas, elle peut affecter le visage ou les membres inférieurs.

Les troubles de la parole sont également fréquents après un accident vasculaire cérébral. Ceci peut inclure l’aphasie, qui rend difficile pour un patient de comprendre ce qui est dit ou exprimer leurs propres pensées.

Les problèmes cognitifs tels que la confusion, le manque d’attention et le ralentissement mental sont également courants chez les personnes atteintes d’un AVC. Ces séquelles peuvent rendre difficile pour eux de mener leurs activités quotidiennes normales.

Il ne faut pas oublier que toutes ces séquelles ont des effets considérables sur la qualité de vie des personnes touchées ainsi que sur celle de leur famille proche. C’est pourquoi il est essentiel, non seulement d’apprendre à reconnaître rapidement les signes précurseurs d’un AVC, mais aussi comment minimiser leur impact à long terme grâce à une prise en charge adéquate et rapide avec votre professionnel médical traitant.


Deux-tiers des patients subissent des séquelles

Deux-tiers des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), soit un peu plus de 500 000 personnes, ont subi des séquelles, dont les plus fréquentes sont les troubles de l’équilibre (50% des cas), suivies par des troubles de mémoire (42%).

Ces résultats proviennent d’une enquête «Handicap-santé» publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (n°10-11), 1,2% la proportion de personnes ont été victimes d’un AVC dans la population française en 2008-2009.

Puis viennent les troubles moteurs affectant un ou plusieurs membres (un tiers des patients avec séquelles), des troubles du langage ou de l’articulation (30% des patients avec séquelles), des troubles visuels (25%) et sensitifs (20%).

Les séquelles d’un AVC, dont la fréquence augmente avec l’âge, ont des conséquences notables sur la mobilité (la marche devient difficile, voire impossible) et les activités de la vie quotidienne (toilette, habillage, manger et boire).

Les séquelles rapportées augmentaient «fortement» avec l’âge: inférieures à 1% avant 45 ans, elles atteignaient 9,5% pour les hommes et 6,6% pour les femmes âgés de 85 ans ou plus.

  • 41 % des survivants d’un AVC n’ont plus de symptômes un mois après l’accident ;
  • 25 % présentent un handicap léger ou modéré ;
  • 34 % ne peuvent pas marcher sans assistance.

Le bilinguisme limiterait les séquelles de l’AVC

Le bilinguisme permettrait de préserver les fonctions cognitives qui sont endommagées suite à un accident vasculaire cérébral (AVC).

Il était déjà admis que le bilinguisme retarde le déclin cognitif et le développement de la maladie d’Alzheimer.

Le fait de parler plusieurs langues pourrait également favoriser une récupération plus rapide au niveau cognitif après un AVC.

Les chercheurs indiens (Institut médical d’Hyderabad) ont étudiés une cohorte de 608 victimes d’un AVC, dont près de la moitié parlait au moins deux langues.

40% de ceux qui parlaient plusieurs langues présentaient des fonctions cognitives normales (raisonnement, attention) après l’accident, contre seulement 20% dans le groupe de patients qui ne s’exprimaient que dans une langue.

En revanche aucune différence n’a été observée sur le risque de survenue d’une aphasie, l’une des séquelles suite à un AVC. Près de 12 % des patients non bilingues en sont atteints, contre 10,5 % chez les bilingues.

Comment expliquer l’effet protecteur du bilinguisme sur les AVC ?

Explications : le fait de pouvoir parler plusieurs langues protège les zones du cerveau impliquées dans les fonctions de raisonnement et d’attention.

Source: Suvarna Alladi et coll. Impact of Bilingualism on Cognitive Outcome After Stroke, Stroke, novembre 2015.


La prévention des AVC

En fin de compte, prévenir les AVC est la meilleure façon d’éviter toutes les séquelles potentielles. Il existe plusieurs moyens de réduire le risque d’un accident vasculaire cérébral, notamment en adoptant un mode de vie sain. Cela inclut une alimentation équilibrée et faible en gras saturés, l’exercice régulier et la cessation du tabagisme.

Il est également essentiel de surveiller votre tension artérielle, votre taux de cholestérol et votre glycémie afin de maintenir des niveaux normaux pour éviter tout problème lié à ces facteurs.

Si vous avez déjà eu un AVC ou si vous êtes considéré comme étant à haut risque d’en souffrir, consultez régulièrement votre médecin traitant pour effectuer des examens médicaux appropriés et suivre un traitement adéquat.