Apnée du sommeil et AVC : un lien étroit

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L’apnée du sommeil prévaut chez certains patients victimes d’AVC. Les individus dont le tronc cérébral (zone située sous le cerveau, en bleu sur l’image) a été touché après un AVC ont plus de risque de souffrir d’apnée du sommeil, comparés à ceux dont la zone affectée se situe à un autre endroit du cerveau.

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Les individus dont le tronc cérébral est endommagé après un AVC ont plus de risque de souffrir d’apnée du sommeil.

Les chercheurs américains (Université de Michigan, Ann Arbor),  auteurs de ces résultats,  ont analysé par neuroimagerie (IRM) le cerveau de 355 patients victimes d’un AVC d’origine ischémique. Chez 11% d’entre eux, le tronc cérébral a été touché: 84% ont par la suite souffert d’apnée du sommeil, contre 59% chez les autres.

Les chercheurs comptent explorer la relation entre l’apnée du sommeil et l’AVC.

Source: American Stroke Association’s International Stroke Conference 2014.

Les femmes à risque autant que les hommes

Le risque d’apnée obstructive du sommeil sur les AVC s’observe aussi bien chez les femmes que chez les hommes, selon une étude (Sleep Heart Health Study).

Les auteurs ont analysé les données provenant de plus de 5000 participants faisant partie d’une étude destinée à examiner les conséquences des problèmes cardiaques sur les troubles respiratoires du sommeil.

Les participants ont été suivis en moyenne pendant 11 ans. C’est en analysant ces données que les chercheurs se sont rendus compte que les femmes qui souffrent de ce trouble du sommeil sont autant à risque que les hommes de développer un AVC.

Source: American Thoracic Society (ATS).  Sleep apnea-stroke connection just as high in women as in men.

Itamar Médical s’intéresse au lien entre AVC et apnée du sommeil

Les cardiologues adoptent la solution d’Itamar Médical pour diagnostiquer et traiter l’apnée du sommeil qui peut provoquer des AVC.

Itamar Médical, l’une des premières entreprises dans le monde à embrasser l’idée qu’il y avait un lien entre les maladies cardiaques et l’apnée du sommeil, est maintenant la seule entreprise au monde à proposer aux cardiologues une plate-forme pour suivre, traiter et gérer l’apnée du sommeil chez leurs patients.

« Après avoir passé des années et des années à soutenir la théorie d’un lien direct existant entre les maladies du cœur et les troubles du sommeil, l’establishment médical a approuvé nos idées et notre symposium international sur le sujet, qui a été accueilli avec enthousiasme ici à Tel-Aviv par les cardiologues du monde entier y ont assisté », a déclaré Glick.

Lire l’article complet sur Timesofisrael.com

Le syndrome d’apnée du sommeil augmente de risque de diabète de type 2, un facteur de risque d’AVC

Le SAS est un grave trouble nocturne du sommeil. Il se définit par l’apparition pendant le sommeil d’au moins 10 apnées ou hypopnées. Après 65 ans, un homme sur quatre et une femme sur cinq répondraient à ces critères, souvent en l’absence de retentissement clinique.

Une étude réalisée sur 544 vétérans américains et non diabétiques au début de l’étude révèle que ceux souffrant d’apnées obstructives du sommeil avaient, comparés à ceux ne souffrant jamais d’apnées, une glycémie à jeun plus élevée (0,994 g/l versus 0,953 g/l), et étaient plus fréquemment obèses (70% versus 49%) et hypertendus (69% versus 53%).

Le sommeil des participants a été évalué par polysomnographie. Ces participants ont été répartis en 4 groupes selon la sévérité de leurs apnées évaluée par l’Index d’apnée hypopnée (le groupe 4 est le groupe ayant le SAS le plus élevé).

Ce tableau résume les résultats en fonction des différents groupes

GroupesIndex d’apnée hypopnéeObésité (%)Hypertension (%)
Groupe 12,94953
Groupe 213,75967
Groupe 332,66767
Groupe 478,28473

Les calculs statistiques indiquent que le SAS favorise l’apparition d’un diabète de type 2 (taux de glucose à jeun >126 mg/dL; diagnotic confirmé par un médecin). Le risque l’apparition de diabète de type 2 augmente avec la sévérité des troubles du sommeil (+43% par groupe, c’est-à-dire +43 % pour le groupe 2 versus groupe 1, +43% pour le groupe 3 versus le groupe 2 etc.).

La bonne nouvelle est que les sujets apnéiques utilisant la pression positive continue comme traitement des apnées voient leur risque diminué de près de 50%.

Les auteurs suggèrent que l’hypoxémie et les éveils répétés dus aux apnées expliqueraient, au moins en partie, cet effet délétère des apnées sur le risque de diabète.

Conclusion: le syndrome d’apnée du sommeil augmente de risque de diabète de type 2.

Source : Am J Med. 2009 Dec;122:1122-7.