Le risque cardiovasculaire affecte le cerveau

Actualités

Le risque cardiovasculaire augmente les régions du cerveau impliquées dans la mémoire et augmente le risque de démence.

Les facteurs de risque cardiovasculaires – tabagisme, consommation d’alcool, obésité et diabète – réduisent le volume de certaines régions cérébrales impliquées dans la mémoire. Ces facteurs de risque pourraient être un signe prédictif de la maladie d’Alzheimer.

Des chercheurs américains (Université du sud de la Californie) ont demandé à 1 629 personnes – dont la moitié étaient âgés de moins de 50 ans de passer des examens médicaux.

Sept ans plus tard, ces participants ont passé un test cognitif et une IRM cérébrale.

Résultats : les quatre facteurs de risque cardiovasculaire identifiés – consommation d’alcool, tabagisme, obésité, diabète – sont associés à une baisse du volume de trois régions cérébrales impliquées dans la mémoire, l’apprentissage et l’apprentissage des souvenirs : l’hippocampe, le precuneus et le cortex cingulaire postérieur.

Nous savons déjà que les facteurs de risque vasculaire endommagent le cerveau et peuvent entraîner un déclin cognitif, souligne le Dr Kevin King, auteur principal de l’étude. Mais nos résultats nous donnent une idée plus concrète de la relation entre certains facteurs de risque vasculaire spécifiques et la santé du cerveau. »

La baisse du volume de ces régions est un signe prédictif de maladie d’Alzheimer, en particulier si cette atrophie apparaît après 50 ans. Face à l’absence de traitement curatif, il est important de bien connaître l’impact négatif des facteurs de risque cardiovasculaire sur le cerveau.

Source: Kevin S. King et allii. Cardiovascular Risk Factors Associated with Smaller Brain Volumes in Regions Identified as Early Predictors of Cognitive Decline. Radiology, July 2015.  

Une mauvaise santé cardiovasculaire augmente le risque de démence

Une mauvaise santé cardiovasculaire augmente de plus de la moitié le risque de démence précoce. Si vous avez 18 ans, une mauvaise santé cardiovasculaire et un faible quotient intellectuel, votre risque de développer une démence précoce (c’est-à-dire avant 60 ans) est multiplié par 7. 

Ce risque est multiplié par 2,5 si l’on ne tient compte que de la santé cardiovasculaire.

Cette conclusion a été tirée par une équipe de chercheurs suédois (Université de Gothenburg) à partir d’un échantillon d’un million d’hommes. 

Les autres facteurs de risque cardiovasculaire (hérédité, antécédents médicaux et contexte socio-économique) ont été pris en compte.

Ces résultats confirment qu’une bonne activité physique maintenant le système cardiovasculaire en bonne état et permet au cerveau de mieux combattre les maladies et les molécules toxiques (par exemple les radicaux libres) affectant les neurones.  

Selon le Dr Nyberg, un des auteurs de l’étude:

« l’exercice pourrait être utilisé comme un moyen prophylactique et thérapeutique pour ceux qui sont à risque de développer une démence précoce ».

Source:  Cardiovascular and cognitive fitness at age 18 and risk of early-onset dementia. Brain, mars 2014.