Malbouffe : quels risques pour les enfants ?

Actualités

La malbouffe (ou restauration rapide) est un terme générique décrivant toutes sortes d’aliments énergétiques, contenant beaucoup de graisses et de sucre, ainsi que du sel, mais relativement pauvres en nutriments importants tels que les protéines, les fibres, les vitamines et minéraux.

Ce type de restauration occupe aujourd’hui une place importante dans les pays occidentaux. La pizza, les burgers et les kebabs sont devenus de grands classiques de la restauration rapide, pouvant fournir à eux seuls jusqu’à un tiers de l’apport journalier recommandé.

La restauration rapide est extrêmement attrayante chez la plupart des enfants en raison de son goût, de son prix relativement faible et de sa commodité (ne nécessite aucune préparation). Étant donné que les enfants ne comprennent généralement pas comment ce type de nourriture affecte leur santé, cela peut entraîner une dépendance.

Les aspects négatifs de la malbouffe chez l’enfant

La malbouffe entraîne des problèmes de santé à long terme tels que l’obésité, des problèmes psychologiques qui en découlent et des maladies chroniques à l’âge adulte. Un seul repas de fast-food pourrait ajouter respectivement 150 et 300 kilocalories supplémentaires à l’apport calorique quotidien chez les adolescents et les jeunes enfants.

Le manque de vitamines A et C, et de minéraux (magnésium, calcium) encourage le développement de l’ostéoporose et de maladies associées à une carence, ainsi que des caries provoquées par une consommation plus élevée de sucre.

La présence d’agents colorants alimentaires dangereux et de gras trans dans de nombreux produits de restauration rapide complique souvent le problème.

Affections atopiques

La consommation de fast-food plus de trois fois par semaine est associée à une plus grande probabilité de troubles atopiques tels que l’asthme, l’eczéma ou la rhinite.

Constipation

Un apport anormalement élevé de calories, de graisses, de sucres et autres glucides modifie les désirs alimentaires de l’enfant et rend moins probable que l’enfant ait le désir de manger des fibres, des fruits, du lait et des légumes. Cela peut entraîner un risque accru de constipation.

Dépendance

Il est difficile de manger sainement à l’âge adulte lorsque l’on a été exposé à de la malbouffe, même si des problèmes médicaux connexes sont déjà évidents, car les habitudes alimentaires des enfants se consolident à l’âge adulte. Le goût addictif de la restauration rapide fait qu’il est peu probable que le palais prenne plaisir à goûter des saveurs plus simples et moins épicées provenant d’aliments considérés par l’individu plus ordinaire.

Résultats scolaires

La restauration rapide peut entraîner une baisse des résultats scolaires, car des niveaux de sucre élevés s’accompagnent de difficulté de concentration, rendant difficile l’accomplissement de tâches nécessitant de longues périodes d’attention. Les fluctuations de la glycémie peuvent également entraîner des sautes d’humeur et un manque de vigilance, ce qui réduit la participation en classe.

Baisse d’énergie

La restauration rapide peut réduire la participation aux activités parascolaires car elle ne fournit pas les nutriments adéquats pour exercer normalement une activité physique. Le manque d’activité physique empêche non seulement les enfants d’avoir une vie sociale normale, mais nuit également à leur santé physique et mentale.

Dépression

L’obésité peut entraîner une baisse de l’estime de soi, voire une dépression. Certains enfants exposés à la malbouffe risquent de développer une dépression même sans être obèses. En retour, la dépression affecte la croissance et le développement, les résultats scolaires et les relations sociales. Il en résulte également un risque de suicide plus élevé.

Perturbations de sommeil

Les boissons gazeuses sucrées contiennent souvent de la caféine, ce qui peut retarder l’heure du coucher et altérer les cycles veille-sommeil.

Hyperactivité

Les acides gras essentiels manquent généralement dans les fast-foods. Ces derniers comprennent les acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6 qui ne peuvent pas être produits dans le corps, mais sont essentiels pour la fabrication des membranes cellulaires, et sont également nécessaires à une bonne santé du cerveau et des yeux. On pense que le manque de ces nutriments est associé à une augmentation du comportement antisocial, et peut-être à l’hyperactivité, bien que davantage de recherches soient nécessaires pour le démontrer.

Conclusion

La malbouffe doit être strictement contrôlée chez les enfants car elle n’a aucun bénéfice pour l’organisme et peut faire beaucoup de mal. Une simple augmentation de la consommation de fruits peut améliorer l’humeur et réduire la gravité des maladies atopiques. Arrêter la commercialisation de la malbouffe destinée aux enfants peut être un bon moyen de les aider à mieux manger. Une autre solution consisterait à rendre les aliments sains plus facilement disponibles à des prix abordables et dans un format plus attrayant.