Les problèmes de mémoire peuvent-ils être un signe de mauvaise santé du cœur ?

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Le risque de troubles cognitifs – en particulier troubles de l’apprentissage et de mémoire – est significativement plus élevé chez les personnes qui ont une mauvaise santé du coeur et de la circulation.

Une bonne santé du cœur et des vaisseaux a une influence positive sur la santé du cerveau. En effet, les facteurs de risques cardio-vasculaires évitables – hypertension, diabète, hypercholestérolémie, tabagisme –  sont connus pour accroître le risque de déclin cognitif.

Les chercheurs se sont penchés sur plusieurs critères pour qualifier si une personne est ou on en bonne santé cardio-vasculaire: la consommation de cigarettes, l’alimentation, l’activité physique, l’index de masse corporelle, les niveaux de cholestérol et la tolérance au glucose.

L’étude à impliqué près de 18 000 personnes âgées de 45 ans et plus avec des fonctions cognitives normales et aucun antécédent d’AVC.  Leurs fonctions mentales ont été évaluées quatre ans après le début de l’étude.

Les chercheurs se sont rendus compte que 5 % des sujets avec une mauvaise santé cardio-vasculaire souffraient de troubles cognitifs, alors que ce pourcentage est deux fois plus faibles chez ceux qui ont une bonne ou une assez bonne santé cardio-vasculaire.

Les fonctions cognitives étaient évaluées par des tests de mémoire, d’apprentissage et de fluence verbales.

Source: The American Heart Association Life’s Simple 7 and Incident Cognitive Impairment: The Reasons for Geographic And Racial Differences in Stroke (REGARDS) Study. Journal of the American Heart Association, juin 2014.


Les femmes avec un risque cardiaque plus à risque de troubles de mémoire

1450 femmes septuagénaires et octogénaires, saines au début de l’étude, ont été suivies pendant 4 ans.

Au bout de cette période, 94 ont développé un déficit cognitif léger (DCL) sans perte de mémoire mais avec d’autres troubles cognitifs tels que des difficultés à prendre des décisions, à trouver les bons mots et à s’orienter dans un environnement familier.

Les chercheurs ont observé que les problèmes reliés au coeur (fibrillation atriale, maladie coronarienne) triplaient le risque de DCL sans perte de mémoire chez les femmes âgées (mais pas chez les hommes).

Comment prévenir ce risque? Les médecins préconisent dans un premier temps de faire de l’exercice régulièrement et de suivre son alimentation pour prévenir les maladies cardiaques. Pour ceux qui souffrent d’une maladie cardiaque, il est vivement conseiller de surveiller sa pression artérielle, son cholestérol et sa glycémie (taux de glucose sanguin). Selon l’auteur principal de l’étude (R. Roberts,Clinique Mayo, Etats-Unis), en réduisant les risques de maladies cardiaques, nous pouvons diminuer celui de développer un DCL et une démence. Source: JAMA Neurology, Jan. 28, 2013.