Le bexarotène, médicament prescrit dans le traitement de cancers de la peau, réduit les plaques amyloïde (les lésions probablement responsables de la mort des neurones) et améliore les capacités cognitives chez des souris Alzheimer. (souris transgéniques qui reproduisent les principales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer)
Cependant, les résultats observés chez la souris ne sont que rarement transposables chez l’humain. De plus, il n’est pas certain que la destruction de ces plaques s’accompagne d’une guérison de la maladie.
Comme le fait remarquer Luc Buée, directeur de l’unité Inserm ̎Alzheimer et Tauopathies̎ à Lille, «les traitements anticancéreux sont très toxiques» et qu’il n’est pas certains que «ce composé actif franchira la barrière du cerveau chez l’homme».
D’autre part, ajoute Luc Buée. «Les médicaments à base de bexarotène n’ont pas été pensés pour cela.» Quand bien même ils y parviendraient, «la disparition des plaques d’amyloïdes ne garantirait pas le rétablissement du malade».
Des thérapies agissant sur ces mêmes plaques ont déjà été testées et n’ont pas permis de restaurer les capacités cérébrales de patients très atteints: une fois que les neurones sont morts, il est déjà trop tard.