Le syndrome d’apnée du sommeil augmente de risque de diabète de type 2

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Le SAS est un grave trouble nocturne du sommeil. Il se définit par l’apparition pendant le sommeil d’au moins 10 apnées ou hypopnées. Après 65 ans, un homme sur quatre et une femme sur cinq répondraient à ces critères, souvent en l’absence de retentissement clinique.

Une étude réalisée sur 544 vétérans américains et non diabétiques au début de l’étude révèle que ceux souffrant d’apnées obstructives du sommeil avaient, comparés à ceux ne souffrant jamais d’apnées, une glycémie à jeun plus élevée (0,994 g/l versus 0,953 g/l), et étaient plus fréquemment obèses (70% versus 49%) et hypertendus (69% versus 53%).

Le sommeil des participants a été évalué par polysomnographie. Ces participants ont été répartis en 4 groupes selon la sévérité de leurs apnées évaluée par l’Index d’apnée hypopnée (le groupe 4 est le groupe ayant le SAS le plus élevé).




Ce tableau résume les résultats en fonction des différents groupes

Groupes Index d’apnée hypopnée Obésité (%) Hypertension (%)
Groupe 1 2,9 49 53
Groupe 2 13,7 59 67
Groupe 3 32,6 67 67
Groupe 4 78,2 84 73

Les calculs statistiques indiquent que le SAS favorise l’apparition d’un diabète de type 2 (taux de glucose à jeun >126 mg/dL; diagnotic confirmé par un médecin). Le risque l’apparition de diabète de type 2 augmente avec la sévérité des troubles du sommeil (+43% par groupe, c’est-à-dire +43 % pour le groupe 2 versus groupe 1, +43% pour le groupe 3 versus le groupe 2 etc.).

La bonne nouvelle est que les sujets apnéiques utilisant la pression positive continue comme traitement des apnées voient leur risque diminué de près de 50%.

Les auteurs suggèrent que l’hypoxémie et les éveils répétés dus aux apnées expliqueraient, au moins en partie, cet effet délétère des apnées sur le risque de diabète.

Conclusion: le syndrome d’apnée du sommeil augmente de risque de diabète de type 2.

Source : Am J Med. 2009 Dec;122:1122-7.