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Diabète : comment gérer la glycémie

Sommaire




 

Un objet connecté pour contrôler sa glycémie

Google et Sanofi créent des objets connectés pour lutter contre le diabète
Google et le laboratoire Sanofi s’unissent pour mettre au point un objet connecté qui permettra de contrôler de manière permanente le taux de glycémie du patient, afin de simplifier la vie de ce dernier.

 

Un pancréas artificiel développé pour les diabétiques de type 1

Septembre 2016. Un « pancréas artificiel » a été mis sur pied par des diabétologues strasbourgeois afin d’injecter, à la place des patients diabétiques de type 1 (insulino-dépendants), la bonne dose d’insuline.

Ainsi les patients n’auront plus à déterminer leur dose d’insuline, qui varie notamment suivant la prise des repas, l’activité physique et le stress. Ils ne devraient ainsi plus être sujets à des épisodes d’hypo ou d’hyperglycémie.

Baptisé Diabeloop, le système associe trois appareils reliés entre eux par Bluetooth : une pompe à insuline, un capteur de glycémie sous cutané et un téléphone intelligent Android équipé d’une application propre au système Diabeloop. À terme, le téléphone pourra transmettre en permanence les données du patient à un centre de télé-médecine.

Lire l’article complet sur Ouest-France.fr

 

Un patch à insuline mis au point pour réguler sa glycémie de manière autonome

Août 2015. Un patch à insuline a été mis au point par des chercheurs afin de permettre au malade de réguler sa glycémie de manière autonome.

Appliqué sur la peau, il libère de l’insuline en quantité proportionnelle à l’hyperglycémie, par l’intermédiaire d’aiguilles de très petits diamètres placées sous la patch

En utilisant un modèle de souris diabétiques, les chercheurs ont pu montrer que ce patch a insuline pouvait réguler la glycémie pendant 9 heures.

Il reste néanmoins du temps avant de valider ce patch chez l’homme. Ainsi, les auteurs de l’etude publiée dans la revue américaine PNAS ne connaissent pas la vitesse à laquelle l’insuline est délivrée en cas d’hyperglycémie. L’un des auteurs suggère qu’il pourrait y avoir un patch  « adapté au patient qui prendrait en compte son poids et sa sensibilité à l’insuline ».

Les essais chez les animaux devraient se poursuivre, avant que le patch soit testé chez l’homme d’ici 3 à 5 ans.

Source : Jicheng Yu et alii. Microneedle-array patches loaded with hypoxia-sensitive vesicles provide fast glucose-responsive insulin delivery. PNAS, Juin 2015.

Source: Sante Figaro

 

Les personnes âgées diabétiques ont plus de risque d’être hospitalisées

Mai 2014. Les personnes âgées diabétiques ont cinq fois plus de risque d’être hospitalisées que les plus jeunes

La raison : un risque élevé d’hypoglycémie.

Les chercheurs à l’origine de ces résultats mettent l’accent sur les conséquences d’une hypoglycémie qui peuvent être très sérieuses.

Les personnes âgées présentent des handicaps qui rendent plus compliquée l’injection d’insuline : une moins bonne vision, de l’arthrite et des problèmes de motricité fine.

Celles qui présentent des troubles mentaux peuvent avoir des difficultés à exprimer ce qu’elles ressentent lorsqu’elles souffrent de symptômes d’hypoglycémie.

L’insuline est une hormone normalement produite par le corps qui aide les cellules à transformer le sucre provenant des aliments en énergie.  

Les personnes qui souffrent du diabète de type 1 produisent peu ou pas d’insuline. Elles doivent par conséquent prendre de l’insuline. 

Les patients souffrant du diabète de type 2 continuent à produire de l’insuline mais celle-ci n’est pas utilisée de manière efficace par les cellules du corps. Beaucoup de ces patients sont alors obligés de prendre de l’insuline.

« C’est une question d’équilibre. Les gens qui prennent de l’insuline doivent faire attention à la dose qu’ils s’injectent en fonction de l’importance des repas, de leur activité physique ainsi que d’autres facteurs », déclare un médecin de l’U.S. Centers for Disease Control and Prevention.

« Une quantité trop faible d’insuline conduit à des niveaux de sucre sanguins trop élevés, entraînant de possibles complications : maladies cardiaques, insuffisance rénale ou problèmes de vision.  En revanche, une quantité trop élevée d’insuline injectée peut également être dangereuse, en provoquant une baisse anormale de sucre dans le sang ».

De faibles taux de sucre peuvent causer des symptômes tels que l’irritabilité, une faim ou une transpiration. Si ces niveaux continuent de baisser, ils peuvent provoquer un évanouissement et des crises d’épilepsie. Dans les cas extrêmes, ils entraînent la mort.

Traiter l’hypoglycémie est généralement simple : boire des jus de fruits, des sodas, manger des bonbons ou des nourritures riches en hydrates de carbones peuvent faire monter les taux de sucre rapidement.

Le problème est que parfois le corps n’alerte pas la personne en hypoglycémie alors qu’elle est en train de dormir.

Un autre problème peut survenir lorsque le taux de glucose est très faible et que la personne âgée n’est pas nécessairement en mesure de se traiter. En effet,  le cerveau, premier consommateur de glucose, n’a plus assez d’énergie pour fonctionner correctement, ce qui entraîne une confusion et d’autres troubles de comportements.

Certains individus ayant de très faibles niveaux de glucose peuvent recevoir par injection du glucagon, une hormone qui, à l’inverse de l’insuline, augmente le glucose dans le sang.

Les chercheurs ont analysé les complications sérieuses suite à une hypoglycémie survenue chez des patients admis aux urgences :

Pour les patients qui reçoivent une dose d’insuline, planifier ses repas est une des choses les plus importantes. Pour ceux qui s’injectent plus d’une dose d’insuline par jour, il faut se sentir prêt à traiter les symptômes d’hypoglycémie avec des tablettes de glucose ou des jus.

Selon un autre chercheur impliqué dans l’étude, les bénéfices d’une gestion très serrée des niveaux de glucose prennent au moins 10 ans avant d’en observer les effets bénéfiques (c’est-à-dire diminution des maladies rénales et autres risques cardiaques). Pour cette raison, il recommande que la plupart des personnes qui ont plus de 80 ans et qui sont diabétiques de type 2 ne soient pas sous insuline.

« Je ne dis pas qu’un octogénaire ne peut bénéficier de l’insuline, mais chaque docteur doit réfléchir à deux fois avant de prescrire de l’insuline à une personne de cet âge. En effet,  un contrôle très strict de la glycémie peut conduire à une hypoglycémie avec les complications neurologiques décrites ci-dessus.»

Il est important de préciser que les personnes souffrant de diabète de type 1 doivent toujours prendre de l’insuline, selon le chercheur. Pour celles qui sont de type 2,  d’autres médicaments sont disponibles.

Sources: Andrew Geller, M.D., medical epidemiologist, U.S. Centers for Disease Control and Prevention; Sei Lee, M.D., associate professor, division of geriatrics, University of California, San Francisco; March 10, 2014, JAMA Internal Medicine, mars 2014.