Médicament anti-Alzheimer : moins de décès avec un traitement prolongé

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Le risque de décès est moins élevé chez les patients qui prenaient leur médicament anti-Alzheimer sur une période de plus d’un an.
La maladie d’Alzheimer se caractérise par une perte progressive des fonctions mnésiques, provoquées par la mort des neurones produisant le neurotransmetteur acétylcholine (ACh). C’est pourquoi les médicaments prescrits dans le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer vise à augmenter la quantité d’ACh en bloquant sa dégradation, c’est-à-dire en bloquant l’enzyme acétylcholinestérase qui dégrade l’ACh. C’est pourquoi ces médicaments sont appelés inhibiteurs d’acétylcholinestérase.

Malgré cela, l’efficacité thérapeutique de ces médicaments – donépézil, la galantamine et la rivastigmine – est toujours sujette à caution.

Une étude québécoise souligne que ces médicaments – incluant la mémantine- diminue le risque de décès chez les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer à stade modéré à sévère. En effet, il apparaît que  le risque de décès étaient moins élevé chez les patients qui prenaient leur médicament sur une période de plus d’un an, après une brève interruption d’environ 6 semaines, comparés à ceux qui avaient interrompu leur traitement pendant au moins trois mois.




Une deuxième étude réalisée en Angleterre indique que les patients qui arrêtent leur traitement au donépezil ont de moins bons résultats au test cognitif et une dégradation plus rapide de leur autonomie, comparés à ceux qui continuent leur traitement. En conclusion, il est important de ne pas arrêter le traitement pendant une longue période. Un arrêt momentané de quelques semaines n’a pas de grave conséquence (source: Neurology 2012 et New Engl J Med. 2012)