Parkinson: l’infection de l’intestin en cause

Actualités

La maladie de Parkinson est associée à des changements dans la composition du microbiome de l’intestin.

Dans la maladie de Parkinson, la capacité des bactéries de l’intestin à décomposer les graisses est altérée, ce qui rend plus difficile la régulation de la production d’acides biliaires.

Cette perturbation de la production d’acides biliaires pourraient être un indicateur potentiel de la maladie .

Les traitements ciblant le microbiome et les acides biliaires peuvent aider à retarder la progression de la maladie de Parkinson.

Des études soulignent l’hypothèse d’un lien entre une inflammation de l’intestin et l’apparition de la maladie de Parkinson. Des pesticides et des bactéries seraient en cause.

Maladie de Parkinson et inflammation de l’intestin

Les problèmes digestifs précèdent souvent les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Il est possible que l’alpha-synucléine, dont l’accumulation dans le cerveau est à l’origine de ces symptômes, apparaisse d’abord dans le nerf vague qui innerve le tube digestif pour aboutir dans le cerveau via ce nerf. Une expérience réalisée chez le rat a d’ailleurs montré que l’on pouvait provoquer la maladie en inoculant ces agrégats d’alpha-synucléine, la protéine caractéristique de la maladie de Parkinson, dans la paroi de l’intestin.

Possible lien entre l’inflammation de l’intestin et le cerveau

Cette protéine synucléine pourrait provoquer une inflammation intestinale où se concentrent des cellules du système immunitaire et dont la fonction est de contrôler les bactéries du microbiote intestinal. Certaines personnes seraient plus sensibles à développer une inflammation de l’intestin.

D’autre part, certaines bactéries qui provoquent une inflammation seraient à l’origine d’une accumulation de la protéine amyloïde, en cause dans la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer : le microbiote intestinal en cause ?

Source : Killinger BA et coll. The vermiform appendix impacts the risk of developing Parkinson’s disease. Sci Transl Med.  31;10(465), 2018.

La prévention de l’appendice diminuerait le risque de Parkinson

L’ablation de l’appendice  diminuerait d’un quart le risque de maladie de Parkinson et retarde la progression chez celles qui développent la maladie. Cette étude confirme le lien entre une lésion de l’intestin et celle du cerveau.

Une étude épidémiologique américaine (Van Andel Research Institute à Grand Rapid)  portant sur près de 1,7 million de Suédois rapporte que l’ablation préventive de l’appendice (petite excroissance dans le gros intestin) diminue de 20% à 25% (chez les personnes vivant en milieu rural) le risque de développer la maladie de Parkinson.

https://www.neuromedia.ca/certains-pesticides-et-solvants-augmentent-le-risque-de-parkinson