Des chercheurs découvrent des anticorps qui neutralisent les variants du SRAS-CoV-2

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Une équipe internationale de scientifiques (Université de Washington à Seattle) a identifié des anticorps qui neutralisent l’omicron et d’autres variants du SRAS-CoV-2. 

Ces anticorps ciblent des zones de la protéine (spike) du virus qui restent essentiellement inchangées lors de la mutation des virus.

En identifiant les cibles de ces anticorps neutralisants sur la protéine spike, il pourrait être possible de concevoir des vaccins et des traitements par anticorps qui seront efficaces non seulement contre la variante omicron mais contre d’autres variantes qui pourraient émerger à l’avenir.

Le variant omicron a 37 mutations dans la protéine spike qu’elle utilise pour s’accrocher et envahir les cellules. Il s’agit d’un nombre inhabituellement élevé de mutations. On pense que ces changements expliquent en partie pourquoi le variant a pu se propager si rapidement, infecter les personnes qui ont été vaccinées et réinfecter celles qui ont déjà été infectées.

Les auteurs émettent l’hypothèse que le grand nombre de mutations d’omicron pourrait s’être accumulé au cours d’une infection prolongée chez une personne dont le système immunitaire est affaibli ou par le passage du virus de l’homme à une espèce animale et vice-versa.

Les anticorps de personnes qui avaient déjà été infectées et de celles qui avaient reçu les vaccins Spoutnik V ou Sinopharm ainsi qu’une dose unique de Johnson & Johnson avaient peu ou pas de capacité à bloquer l’entrée du variant omicron dans les cellules. Les anticorps de personnes ayant reçu deux doses des vaccins Moderna, Pfizer/BioNTech et AstraZeneca ont conservé une certaine activité neutralisante, bien que réduite de 20 à 40 fois, bien plus que toute autre variante.

Source: Cameroni, E., et al . (2021) Les anticorps largement neutralisants surmontent le décalage antigénique du SRAS-CoV-2 Omicron. naturel . doi.org/10.1038/d41586-021-03825-4 .