Greffe de cheveux, quels résultats s’attendre ?

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La technologie capillaire a le vent en poupe. Aujourd’hui, la tendance est à la transplantation capillaire des follicules pileux. En quoi consiste cette intervention et à quoi s’attendre ?

La greffe de cheveux est une microchirurgie qui permet de répartir de manière harmonieuse des cheveux sur une partie dégarnie du crâne.

Les techniques d’implantation

La greffe de cheveux se définie comme une intervention qui vise à effectuer une répartition harmonieuse des cheveux sur une zone qui est dégarnie du crâne. Grâce à la microchirurgie, ce type d’intervention a connu un réel progrès.

Concrètement, il s’agit de créer des canaux d’implantation dans les zones dégarnies. Pour cela, le chirurgien peut utiliser deux techniques au choix, soit par micro impacts soit par micro fentes.

La technique par micro impacts

Pour ce faire, le chirurgien réalise des petits trous sur la surface crânienne à l’aide d’une aiguille spéciale, appelée punch. Cet instrument dispose d’un pointeau très fin d’environ 0.7 et 1.2 mm de diamètre.

Il s’agit d’un retrait des fines parties de peau sous forme cylindrique. Cela permet de diminuer la zone chauve et d’assurer l’équilibre entre l’implantation du nombre de tissus sains et de follicules pileux, qui sont résistants à la dihydrotestostérone.

La technique par micro fentes

Il s’agit de faire des micro-incisions sur la partie dégarnie du crâne, à l’aide d’un scalpel. Cela permet d’implanter par la suite les greffes, de taille équivalente. La technique par micro-fentes a pour avantage de ne pas casser les racines des cheveux primitifs.

Les fentes doivent être effectuées en suivant un axe, qui tient compte de l’orientation de la future pousse du poil. Cela permet de donner des résultats d’une greffe, le plus naturel possible.

Qu’en est-il du laser ?

Le laser se présente comme une technique efficace mais compliquée pour une greffe capillaire. Au dioxyde de carbone, le laser est idéal pour greffer des follicules pileux dans des fentes, sans saignement. Son principal avantage c’est que son utilisation permet d’avoir une vue complète sur les zones à traiter, en absence de saignement.

Son principal inconvénient réside dans la manière de l’utiliser. En effet, les canaux d’implantation ne doivent pas excéder une certaine taille, au risque de causer des brûlures ainsi que la destruction des greffons.

Récemment, les chirurgiens optent pour un système plus efficace qui est le laser Erbium :YAG. Principalement utilisé par les dentistes, cet outil permet une meilleure affinité d’absorption de l’eau, qui peut aller jusqu’à 10 fois supérieure à celle du laser dioxyde de carbone. Cela écarte quasiment tous risques de brûlures.

Fonctionnant de pair avec un logiciel spécialisé, ce laser offre une densité capillaire élevée afin d’obtenir un résultat le plus naturel possible de la reconstruction de la ligne de démarcation capillaire.

Les résultats escomptés

Avant de procéder à une greffe, une phase de préparation est nécessaire. En effet, force est de mentionner que le cuir chevelu diffère d’un patient à un autre, notamment en densité, en volume, en texture ou en structure des follicules pileux.

Cette première étape repose majoritairement sur l’observation visuelle, en capillodensitométrie. Il s’agit d’un examen qui permet l’observation directe du cuir chevelu ainsi qu’un repérage précis de la densité des follicules dans la partie donneuse, et la densité de transplantation dans la zone à garnir. Le chirurgien aura une meilleure appréciation de l’intervention.

C’est au niveau de cette phase de préparation que le médecin choisira les zones de prélèvement qui sont capable de donner le plus de greffons. Notons que les greffons posés trop près les uns des autres affichent un important risque de nécrose.

Du réalisme dans les résultats attendus

Certes, la greffe de cheveux s’adresse aux personnes souffrant de chutes de cheveux précoce ou non, mais il est nécessaire d’informer le patient de la faisabilité du traitement de son mal. Il faut dire que ce phénomène est un processus dynamique. Il est alors nécessaire d’accompagner l’intervention par des corrections ultérieures, comme dans le cas d’une alopécie croissante par exemple.

Force est également de mentionner que les plus impressionnants résultats se font observer sur la moitié avant du crâne. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire que la ligne de naissance des cheveux soit dessinée trop bas. Un tel détail se voit au fil des années.

En outre, la répartition des cheveux sur la zone dégarnie du crâne ne se fait qu’à travers ses propres follicules pileux. La nature veut en effet qu’une personne blonde, dont des poils fins et duveteux, ne peut s’attendre à obtenir des cheveux noirs et durs.

Après la greffe, il ne faut pas s’attendre à gagner la même densité capillaire qu’à l’origine. En effet, afin de garantir une bonne croissance des greffons, le patient doit subir plusieurs séances, espacées d’un trimestre ou d’un semestre après la première intervention.

Après la greffe, force est de mentionner que les risques de rejet sont quasi nuls. Il faut néanmoins que le patient s’attende à de possibles effets secondaires, passagers. On note par exemple un gonflement du front et des yeux, pendant deux à trois jours après l’intervention.