Le bilinguisme bon pour le cerveau ?

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Des chercheurs ont observé que les personnes âgées bilingues avaient plus de facilité à effectuer des tâches cognitives qui demandent une attention particulière, comparés à celles qui ne parlaient qu’une langue. En examinant simultanément leur cerveau, ces chercheurs ont remarqué que le cerveau des aînés bilingues ‘se fatiguait moins’ pour effectuer ces exercices, un phénomène qui s’expliquerait par un nombre plus important de connexions entre les neurones (ces connexions s’appellent des synapses).
Ce phénomène de réserve cognitive pourrait ralentir, du moins provisoirement, la perte de neurones observée dans la maladie d’Alzheimer.

Un rappel sur la réserve cognitive
La réserve cognitive est la capacité des individus à se protéger des atteintes faites au cerveau. L’hypothèse (controversée) de la réserve cognitive se base sur le fait que la gravité de l’atteinte cérébrale n’est pas proportionnelle à la sévérité des déficits qui lui sont associés.  Donc une personne qui conserve une bonne activité intellectuelle  va être plus protégée par l’apparition éventuelle d’une maladie neurodégénérative (ex. maladie d’Alzheimer).  Les symptômes apparaîtront plus tard.  En revanche, une fois les symptômes apparus, le déclin cognitif est plus rapide chez les patients dont la réserve cognitive est élevée (un peu comme un moteur poussé  à ses limites et qui s’arrête brutalement). Il existe des facteurs susceptibles d’augmenter la réserve cognitive (ex. éducation, emploi intellectuel, style de vie sain) ou, au contraire, de la réduire (ex. hypertension, maladies vasculaires). Le nombre de connexions entre les neurones, assurées par les synapses, serait intimement lié à la réserve cognitive.