Pratiquer un sport violent très jeune peut avoir des répercutions sur la mémoire

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footballLes joueurs professionnels de football américain qui ont commencé ce sport avant l’âge de 12 ans présentent des problèmes cognitifs des années plus tard, comparés à ceux qui ont débuté après 12 ans.

« Nos résultats suggèrent que l’exposition à des chocs répétés à la tête à un moment critique du développement du cerveau (NDLR le cerveau continue à se développer jusqu’à l’adolescence) est associée à des problèmes cognitifs », déclare Robert A. Stern, auteur principal de l’étude et professeur à l’École de médecine à l’université de Boston (Etats-Unis).

« Nous avons besoin d’étudier les individus qui ont joué au football américain à différents âges pour vraiment comprendre ce lien et le transposer dans la population ».

Il existe chez les garçons une période clé du développement du cerveau qui se produit autour de l’âge de 10 à 12 ans. A cette période, certaines structures du cerveau s’épaississent (le cortex) ou augmentent en volume (hippocampe et amygdale, deux structures du système limbique).

« Nous pensons que si le cerveau est blessé à cette période critique, cela pourrait avoir des conséquences sur le long terme. »

Le Dr Stern et ses collègues ont étudié un échantillon d’anciens joueurs de football américaine (NFL), âgés de 40 à 69 ans. Tous les participants ont subi trois tests cognitifs. Ceux qui avaient commencé avant l’âge de 12 ans avaient les moins bons résultats aux tests, reflétant un dysfonctionnement des fonctions exécutives, des troubles de la mémoire, et des capacités verbales inférieures à la moyenne.

Source : Julie M. Stamm et coll. Age of first exposure to football and later-life cognitive impairment in former NFL players. Neurology, janvier 2015.

 

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