Suicide : comment reconnaître les signes?

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Chaque année, on compte environ 4000 suicides au Canada. Et les hommes sont trois fois plus concernés que les femmes. Ce chiffre est relativement stable d’année en année, mais il serait possible de le réduire en menant les bonnes actions. En effet, avant qu’une personne suicidaire ne passe à l’acte, son comportement peut parfois alerter son entourage. Or si les signaux sont repérés à temps et si la victime est prise en charge rapidement, le risque de suicide diminue considérablement. Mais comment repérer ces signes avant-coureurs? Comment reconnaître les symptômes d’un potentiel suicide?

Un état de détresse profonde

La prévention du suicide est un sujet extrêmement délicat, qui mérite une large sensibilisation. En étant mieux informés, les gens seraient plus à même d’identifier les comportements potentiellement suicidaires. Cela permettrait ainsi de prendre en charge les victimes avant qu’elles commettent l’irréparable.

De manière générale, une personne suicidaire envoie des signaux à son entourage, de façon plus ou moins explicite. Ces signes précurseurs reflètent un état de souffrance et de détresse, avec une volonté d’en finir. Pour les repérer, il faut être attentif au comportement et aux paroles.

Les paroles directes et indirectes

Tout d’abord, un individu peut évoquer sa volonté de suicide de manière directe ou indirecte. Certains mettront clairement des mots sur leurs intentions (exemples : je veux mourir, je vais finir par sauter du haut d’un pont), quand d’autres seront plus subtils (vous seriez mieux sans moi, vous serez bientôt débarrassé de moi, je ne m’en sortirai jamais). Dans tous les cas, de tels messages doivent vous alerter.

Les comportements précurseurs

Ensuite, une personne suicidaire va généralement changer de comportement. Cela va se manifester dans son humeur et son attitude. Par exemple, elle :

  • Met de l’ordre dans ses affaires : rédige son testament, donne des objets importants, prépare des lettres pour ses proches…
  • S’isole de plus en plus, abandonne ses amis.
  • Présente un intérêt nouveau pour la mort, les sujets morbides, ou encore les médicaments et les armes.
  • Consomme de manière excessive ou inhabituelle des médicaments, de la drogue ou de l’alcool.
  • Change significativement ses habitudes (activités, alimentation, sommeil, hygiène personnelle…).

Attention, si son humeur s’améliore soudainement, cela ne signifie pas forcément que la personne va mieux. Il est possible qu’elle se sente apaisée par sa décision d’effectivement passer à l’acte. L’aide d’un professionnel est donc préférable.

Les signes plus discrets

Enfin, il existe d’autres signaux plus discrets, qui peuvent indiquer une volonté de mettre fin à ses jours. Ils sont plus difficiles à identifier, mais ils restent assez caractéristiques, surtout lorsqu’ils se cumulent.

Voici quelques signes que vous pourriez repérer :

  • État dépressif persistant (tristesse, apathie, auto-dévalorisation, pleurs, découragement, anxiété, agressivité…).
  • Manque d’intérêt, de désir et de motivation.
  • Émotions changeantes et contradictoires.
  • Propos incohérents et confus.
  • Difficultés de concentration, pertes de mémoire.
  • Absence d’émotions et d’empathie.

Conclusion

En sachant repérer les signes potentiels d’un suicide, vous pourriez sauver une vie. Si vous identifiez certains de ces symptômes chez une de vos connaissances, agissez sans perdre de temps.