Une mauvaise santé physique associée à un cerveau moins volumineux

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Une nouvelle étude associe une mauvaise santé physique vers la quarantaine à un volume du cerveau plus petit deux décennies plus tard.

« Ces résultats confirment que l’il faut encourager les gens de faire de l’exercice lorsqu’ils atteignent l’âge mûr pour avoir plus tard un cerveau en bonne santé », suggère l’auteur principal américain (School of Medicine, Massachusetts Université de Boston).

Ce message peut être particulièrement important chez les personnes souffrant (ou à risque) de maladies cardiaques. En effet, les chercheurs ont trouvé une relation encore plus marquée entre la condition physique et le vieillissement du cerveau chez cette catégorie de population.

L’étude a inclus 1094 participants âgés en moyenne  de 40 ans et qui ne souffraient pas de maladies cardiovasculaires, d’accident vasculaire cérébral ou de démence.

Les participants ont pratiqué des exercices sur tapis roulant à pente raide dont la vitesse était augmentée jusqu’à ce qu’ils soient trop épuisés pour continuer ou qu’ils atteignaient 85% de leur fréquence cardiaque maximale.

Les participants ont également passé des tests neuropsychologiques et un examen de neuroimagerie (IRM) pour déterminer le volume de leur cerveau.

Résultats : les participants qui avaient une fréquence cardiaque et une pression artérielle diastolique plus élevées présentaient bien plus tard des cerveaux plus petits.




Selon les auteurs, « ces résultats ne devraient pas suggérer que l’exercice est dangereux, mais plutôt que l’exercice est probablement le révélateur d’un problème vasculaire entraînant une réduction du volume cérébral. »

« Nos résultats suggèrent que la forme physique peut être particulièrement importante chez les personnes atteintes de préhypertension ou d’hypertension artérielle, afin de ralentir le processus de vieillissement du cerveau ».

Le mécanisme d’action qui explique cette association n’est pas connu. Il est possible que les programmes d’activité physique augmentent la circulation sanguine et l’apport d’oxygène dans le cerveau.

« Cette amélioration de la circulation sanguine peut avoir bien des années plus tard un impact positif sur le vieillissement du cerveau et prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées », conclut le chercheur.

Source : Dr Spartano et coll. Midlife exercise blood pressure, heart rate, and fitness relate to brain volume 2 decades later. Neurology, février 2016.

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