Il est établi que les troubles olfactifs observés dans la maladie de Parkinson sont provoqués par un dysfonctionnement des neurones cholinergiques (i.e. neurones sécrétant le neurotransmetteur appelé acétylcholine). Ces neurones se projettent dans les structures limbiques (hippocampe et amygdale) et sont impliqués dans la perception des odeurs. En se basant sur ces observations, des chercheurs ont étudié l’association entre la capacité des malades parkinsoniens à identifier des odeurs (selon un test bien établi) et le déficit cholinergique.
Les résultats indiquent que la mort des neurones cholinergiques est une caractéristique plus marquée de l’hyposmie (perte d’odorat partielle) que celle des neurones dopaminergiques se projetant dans le striatum. D’autre part, les scores obtenus au test d’identification des odeurs sont corrélés à ceux obtenus au test de mémoire verbale épisodique, suggérant qu’une faible capacité à identifier des odorats peut prédire l’apparition de troubles cognitifs dans la maladie de Parkinson.
Pour rappel : l’hypsomie est bien décrite dans la maladie de Parkinson. Des dépôts d’alpha-synucléine ont été observés dans le bulbe olfactif et le noyau olfactif antérieur, de même que dans le rhinencéphale limbique. Les troubles olfactifs se caractérisent par une difficulté à identifier les odeurs, à les distinguer les unes des autres et à les mémoriser.
Source: Bohnen NI et coll. Olfactory dysfunction, central cholinergic integrity and cognitive impairment in Parkinson’s disease. Brain. 2010 Jun;133(Pt 6):1747-54.