Les troubles du sommeil : un indicateur précoce de la maladie de Parkinson

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sommeil remLes deux tiers des patients parkinsoniens souffrent de troubles du sommeil qui ont un impact négatif sur leur qualité de vie. Cela comprend des difficultés à s’endormir ou à rester endormi, une somnolence excessive diurne. Dans certains cas extrêmes, les patients souffrent de troubles du comportement en sommeil paradoxal.

Ces problèmes ont tendance à empirer au fur et à mesure que la maladie s’aggrave. Le risque de chute ou de traumatisme est alors important. Le manque de sommeil peut engendrer des problèmes de cognition et de concentration, exacerber les troubles de l’humeur et interférer avec le travail.

Diagnostiquer et traiter de manière efficace ces troubles est essentiel pour améliorer la qualité de vie et réduire le risque d’institutionnalisation de ces patients, déclare l’auteur principal de l’étude (Dr Schrempf, Université de Dresde, Allemagne).

Diminuer les doses de lévodopa ou d’agonistes de la dopamine permet d’améliorer la qualité du sommeil en réduisant l’hypokinésie nocturne (baisse du mouvement du corps), les dyskinésies (mouvements volontaires anormaux) ou les tremblements qui affectent le sommeil normal. Cependant, ces mêmes médicaments peuvent aussi provoquer une somnolence diurne. Les auteurs de cette article expliquent comment le changement de certains paramètres (dose et durée du traitement, le traitement lui-même, la période de la journée à laquelle le traitement est administré) peut améliorer la qualité de vie du patient.

La présence d’autres symptômes associés à la maladie de Parkinson (dépression, démence, hallucinations et psychoses) peut également interférer avec le sommeil. Attention à l’usage de certains antidépresseurs qui dérèglent le sommeil.

Les troubles du sommeil, et particulièrement des troubles de comportement en sommeil paradoxal, peuvent être des signes avant-coureurs de maladies neurodégénératives. Les autres caractéristiques cliniques  – à savoir le trouble olfactif et la constipation – sont moins spécifiques de la maladie.

 

Source : Wiebke Schrempf, Moritz D. Brandt, Alexander Storch and Heinz Reichmann. Sleep Disorders in Parkinson’s Disease. Journal of Parkinson’s Disease, juillet 2014.