L’ubrogepant contre les migraines précoces

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Une récente percée médicale pourrait amener un soulagement à ceux qui souffrent de migraines, en utilisant un médicament nommé ubrogepant pour réduire leur risque d’épisodes de migraines de 50%.

Une nouvelle avancée médicale pourrait aider les personnes souffrant de migraines à réduire leur risque d’accès migraineux de moitié grâce à l’utilisation d’un médicament appelé ubrogepant.

Les gépants, ou petites molécules qui agissent en tant qu’antagonistes des récepteurs du peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP), sont une nouvelle classe de médicaments très prometteuse pour traiter la migraine. Sur les six gépants développés à des fins thérapeutiques, seuls deux ont montré des résultats concluants lors d’essais cliniques de phase III : le rimégépant et l’ubrogépant.

En décembre 2019, la FDA a approuvé l’utilisation de l’ubrogépant en raison de son efficacité pour soulager les symptômes les plus débilitants de la migraine pendant la phase aiguë, tels que les maux de tête, la sensibilité à la lumière et les nausées. Est-il possible que ce médicament puisse également prévenir une crise migraineuse s’il est pris au moment des prodromes ?

Le test PRODROME

L’étude PRODROME, menée en double aveugle et contre placebo à travers plusieurs centres spécialisés dans le traitement des céphalées aux États-Unis, vise à répondre à cette question. Elle est de type randomisé, multicentrique et de phase III, avec la participation de soixante-quinze centres.

Les participants à l’étude étaient des adultes âgés de 18 à 75 ans souffrant de migraines depuis plus d’un an. Leur fréquence mensuelle d’épisodes de migraine avec ou sans aura devait être comprise entre deux et huit, mais au cours des trois mois précédant l’étude, les maux de tête devaient être modérés ou sévères.

Dans tous les cas, les patients étaient en mesure de reconnaître certains symptômes précurseurs de la migraine, apparaissant une à six heures avant l’apparition du mal de tête dans 75 % des cas.

L’étude a été menée en utilisant un essai croisé, dans lequel chaque patient était exposé au médicament ou au placebo. Dans cette étude, les participants ont reçu par voie orale soit un placebo, soit 100 mg d’ubrogepant dès les premiers signes de migraines, puis le traitement opposé lors de la deuxième alerte. Le critère principal d’efficacité était l’absence de céphalées (modérées à sévères) dans les 24 heures suivant la prise du médicament.

L’ubrogepant a été évalué comme ayant un rapport efficacité/acceptabilité favorable dans le traitement des migraines

Un total de 518 participants, dont 88% étaient des femmes, ont été inclus dans l’étude. Environ la moitié (190/418 ; 46%) des participants qui ont pris de l’ubrogépant n’ont signalé aucune céphalée dans les 24 heures suivant la prise, contre seulement 29% (121/423) de ceux qui ont pris un placebo.

L’incidence des effets secondaires mineurs dans les 48 heures suivant la prise du médicament a été similaire pour les deux groupes, soit environ 17% pour le groupe ubrogépant et 12% pour le groupe placebo.

Cette étude de phase 3 représente la première preuve d’efficacité d’un médicament contre les migraines dans la prévention des crises migraineuses. La prise d’un anti-CGRP comme l’ubrogépant pendant la phase prodromique permet de réduire de moitié le risque de développer les migraines, sans provoquer d’effets secondaires importants. Ce traitement pourrait être prometteur pour de nombreux patients, qui connaissent les symptômes et les conséquences handicapantes de la migraine lorsqu’elle s’installe pour une durée indéterminée.