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Vos questions

«La maladie d’Alzheimer se guérit-elle?»Voir la réponse »

Non, elle est incurable, car les neurones endommagés ne peuvent être remplacés, et continuent à mourir au fur et à mesure que la maladie évolue. De plus, les causes sont encore mal définies, ce qui complique la recherche dans le développement de nouveaux médicaments. Enfin, il est à préciser que les lésions neuronales débutent tôt dans la vie, aux alentours de la cinquantaine chez la moitié des gens.

Il existe donc une longue phase asymptomatique (c’est-à-dire que le patient n’a aucun symptôme) durant laquelle il existe des mécanismes de compensation dans le cerveau. Les symptômes apparaissent ou non quelques décennies plus tard, suivant l’état de résistance de notre cerveau.

Les approches médicamenteuses et comportementales actuelles ont pour but de freiner le déclin de symptômes cognitifs et d’atténuer les symptômes comportementaux et psychologiques (anxiété, hallucinations, agitation…). Ils sont purement symptomatiques et d’efficacité limitée.

«Le traumatisme crânien augmente t-il le risque d’avoir une démence ?»Voir la réponse »

La réponse à cette question demeurait jusqu’ici incertaine en raison principalement de l’absence d’archives médicales précises qui ne permettait pas une interprétation solide des résultats.

Une récente étude épidémiologique américaine suggère qu’un traumatisme survenant vers l’âge de 20 ans augmente le risque de développer une démence [1], 50 ans plus tard.

Les résultats de cette étude indiquent que la probabilité de développer une démence est deux fois plus élevée chez ceux qui ont été victimes d’un traumatisme crânien que chez ceux qui n’avaient aucun antécédent traumatique [2].

De plus, cette probabilité semble proportionnelle à la sévérité du traumatisme : les traumatismes crâniens avec perte de conscience ou amnésie de plus de 24 heures, multiplie par 4 le risque de démence future (par rapport aux traumatismes plus légers). Les auteurs ont éliminé toute influence significative des facteurs héréditaires et environnementaux.

Ces résultats sont en accord avec l’idée que la maladie d’Alzheimer est une maladie de type « chronique » (maladie d’évolution lente qui se développe insensiblement sur des années). Ils confortent l’hypothèse que certains facteurs -tel qu’un traumatisme crânien- peuvent entraîner et déclencher précocement un dysfonctionnement des neurones (source: Neurology, 55, 1158-1166, 2000).

 

Notes

2 85 à 90% des démences sont dues soit à une maladie d’Alzheimer (appelée démence de type Alzheimer ou DTA), soit à un syndrome lacunaire (appelée démence par infarctus multiples ou DIM), soit à une forme mixte des deux maladies (appelée démence mixte).

3 Les résultats portent sur un échantillon de 1776 vétérans de la 2ème guerre mondiale. Sur 548 hommes remplissant les critères de traumatisme crânien, 28 ont développé une démence (dont 17 de type Alzheimer) tandis que sur 1228 hommes n’ayant subi aucun traumatisme, 26 ont développé une démence (dont 18 de type Alzheimer).