AVC : comment prévenir en traitant l’hypertension

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Attention de ne pas traiter l’hypertension de manière trop intense

Traiter de manière trop intense l’hypertension serait associée à un risque de survenue d’accident cardiovasculaire. Si l’hypertension chez les personnes cardiaques est dangereuse pour leur santé, une pression trop basse augmente également le risque d’accidents cardiovasculaires, selon le professeur Philippe Gabriel Steg, principal auteur de l’étude.

La pression artérielle optimale chez les patients souffrant d’hypertension est toujours en débat. Certains soutiennent que le plus faible est le mieux mais cela peut entraîner un débit insuffisant de sang vers le cœur chez les patients atteints de coronaropathie (atteinte des artères qui irriguent le coeur).

Les données médicales de 22 672 patients atteints de coronaropathie et traités pour hypertension ont été analysées, afin de vérifier s’il existait un lien entre la baisse de pression artérielle obtenue après traitement et une possible mortalité par infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral.

La pression systolique et diastolique ont été relevées avant chaque événement cardiovasculaire ou décès survenus chez ces patients.

Résultats

  • L’hypertension (avec une pression systolique de plus de 140 mmHg et une pression diastolique de plus de 80 mmHg) a été associée à un risque accru d’accidents cardiovasculaires.
  • A l’inverse, une pression artérielle systolique inférieure à 120 mmHg est tout aussi dangereuse puisqu’elle augmente le risque de mortalité due à un infarctus du myocarde ou un AVC de 56%. Ce risque augmente de 41% lorsque la pression artérielle diastolique est inférieure à 70 mmHg.

Cette étude suggère que les médecins doivent se montrer prudents lorsqu’ils prescrivent un antihypertenseur  destiné à abaisser la pression artérielle chez les patients atteints de coronaropathie.

L’hypertension artérielle peut être baissée avec une bonne hygiène de vie :

  1. activité physique pendant au moins 30 minutes par jour.
  2. Consommation modérée de sel et d’alcool.
  3. Suivre éventuellement un régime.

Source: European Society of Cardiology, Rome, août 2016.

 

AVC : attention de ne pas oublier de prendre son médicament antihypertenseur

Une étude révèle qu’oublier de prendre son médicament antihypertenseur augmenterait le risque d’AVC de 40%.

L’hypertension artérielle est un facteur de risque connu de crises cardiaques et d’AVC. Cette nouvelle étude suggère que de brusques fluctuations de la pression artérielle peuvent également être néfastes pour le cerveau. En effet, oublier de prendre quotidiennement ses comprimés augmente considérablement les variations de la pression artérielle donc les risques d’accident vasculaire cérébral, et de crise cardiaque.

«La pression artérielle fluctue en fonction de différents facteurs tel que le stress et la prise des médicaments notamment. S’il est difficile de contrôler certains facteurs, les patients hypertendus peuvent néanmoins veiller à prendre régulièrement leurs comprimés », déclare le chercheur principal de l’étude publiée dans le revue Hypertension.

 

Infarctus et AVC : un essai clinique permet de réduit leur risque

Un traitement combiné avec une statine (Crestor, anti-cholestérol) et un antihypertenseur a permet de diminuer le risque cardiovasculaire de 30%, selon une étude mené sur 12000 participants présentant au moins un facteur de risque (surcharge pondérale, tabagisme ou antécédents familiaux). Cette diminution atteint 40% chez ceux souffrant d’hypertension artérielle.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité mondiale avec 18 millions de décès par an provoqués par environ 50 millions d’infarctus et d’AVC.

Lire l’article complet sur lepoint.fr

 

Baisser la tension «normale» de sujets à risque réduit le risque d’AVC et d’attaques cardiaques

Traiter avec des antihypertenseurs des personnes à risque d’avoir un infarctus ou une attaque cérébrale (AVC), pourrait être bénéfiques, même si celles-ci elles présentent une pression systolique normale (c’est-à-dire moins de 130 mmHg). Ces personnes à risque souffrent de certaines pathologies telles que les maladies rénales, le diabète et des antécédents cardiaques…

Selon les résultats de l’étude portant sur 600 000 personnes, chaque réduction de 10 mmHg de la pression artérielle systolique réduit les risques d’attaques cardiaques et d’AVC de 20 à 25%, et, d’accident vasculaire cérébral.

Les auteurs de l’étude critiquent le fait que la Société européenne de l’hypertension a relevé les objectifs de de pression artérielle à atteindre, en passant de 130/85 mmHg à 140/90 mmHg.

Selon l’association américaine du cœur (American Heart Association), une pression dite normale est inférieure à 120/80, et devient élevée à partir de 140/90.

Source : Ettehad D et coll. Blood pressure lowering for prevention of cardiovascular disease and death: a systematic review and meta-analysis. Lancet, décembre 2015.

 

Traiter des tensions artérielles normales diminue de 22 % le risque d’AVC

Le risque d’infarctus n’est en revanche pas réduit.

On considère qu’un traitement préventif dois être mis en place au dessus de à 140/90 millimètres de mercure afin de réduire le risque d’AVC et d’infarctus.

Ces résultats, publiés dans la revue Stroke, suggèrent que l’on pourrait élargir la prescription d’antihypertenseurs à une catégorie de personnes ‘saines’, une idée qui n’est pas partagée par une partie de la communauté médicale qui estime que l’on pourait obtenir les mêmes effets avec une saine alimentation, de l’activité physique, un apport en sel réduit, et une baisse de la consommation d’alcool.

De plus, cette approche médicamenteuse est coûteuse : les chercheurs ont en effet calculé qu’il faudrait traiter 169 personnes pendant quatre ans et trois mois pour prévenir un seul AVC.

 

AVC: attention à l’hypertension

L’hypertension augmente le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), selon une revue portant sur 19 études et regroupant plus de 760 000 patients.

Entre un quart et la moitié des individus avaient une tension supérieure à la pression optimale (soit 120/80), mais inférieure à 140/90, seuil à partir duquel on considère un personne comme hypertendue.

Les résultats ont montré que les sujets avec un tension supérieure à 140/90 ont plus de risque (+66%) d’être victimes d’un AVC, par rapport à ceux ayant une pression artérielle normale, quelque soit la présence des autres facteurs (tabagisme, diabète, hypercholestérolémie).

Il est à souligner que ceux se trouvant dans une zone grise – c’est-à-dire avec une tension entre 120/80 et 140/90 – ne sont pas épargnés puisqu’un quart des individus ayant subi un AVC faisaient partie de cette zone grise (en grande majorité ceux ayant une tension entre 130/85 et 140/90). L’auteur principal de l’étude recommande pour cette catégorie d’individus de modifier leur alimentation et d’être plus actifs. La prescription d’antihypertenseurs ne fait pour l’instant pas l’objet de recommandation.

Source: Prehypertension and the risk of stroke, Neurology, février 2014.