Les bénéfices d’une bonne santé du coeur pour le cerveau

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joggingLes bénéfices d’une bonne santé du coeur pour le cerveau

Avoir une bonne santé du coeur lors de l’adolescence a un impact positif sur notre cerveau à l’âge adulte, selon deux études publiées en avril 2014.

Les résultats de cette première étude proviennent de données de plus de 3000 personnes âgées de 18 à 30 ans et suivies pendant 25 ans.

Certains participants avaient une pression artérielle, des taux de sucre et des niveaux de cholestérol légèrement plus élevés que les niveaux recommandés.

« Il est assez surprenant qu’un niveau de risque cardio-vasculaires légèrement élevé peut avoir un impact négatif sur la santé du cerveau 25 ans plus tard (c’est-à-dire vers les 40-50 ans) », déclare Dr Yaffe, neuropsychiatre et auteur principal de l’étude.

Une bonne santé cardio-vasculaire se définit par une pression systolique <120 mm Hg, une pression diastolique <80 mm Hg, un taux de sucre <100 mg/dL et des niveaux de cholestérol <200 mg/dL.

Lorsque ces niveaux sont plus élevés, on observe une augmentation du risque d’athérosclérose, maladie qui se caractérise par un rétrécissement des artères provoqué par une accumulation de plaques de graisse sur les parois des artères.

« Ces résultats suscitent plein d’espoir car ils suggèrent que le risque de maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence peuvent être réduits en contrôlant les facteurs de risque cardio-vasculaire dès le plus jeune âge. »

Source : Early Adult to Mid-Life Cardiovascular Risk Factors and Cognitive Function. Circulation, 2014.


La seconde étude indique que les jeunes adultes qui participent à des activités cardio-vasculaires dès le plus jeune âge possèdent une meilleure performance cognitive lorsqu’ils atteignent la force de l’âge (40-50 ans).

« Beaucoup d’études ont rapporté les effets bénéfiques d’une bonne santé cardiaque sur le cerveau », souligne l’un des auteurs de l’étude (Université de Minnéapolis, Etat-Unis).

« A ces étude s’ajoutent la nôtre qui rapportent que des exercices d’entraînement cardiovasculaires – course, natation, bicyclette – ont un impact positif chez les jeunes adultes ».

La forme cardiorespiratoire est un index qui évalue la capacité du corps à transporter de l’oxygène dans les muscles, et celle des muscles à absorber l’oxygène durant un exercice.

Près de 3000 jeunes gens en bonne santé et âgés en moyenne de 25 ans ont couru sur un tapis roulant la première année de l’étude. Ils ont effectué de nouveau le même test 20 ans plus tard, ainsi que des tests cognitifs mesurant la mémoire verbale, la rapidité psychomotrice (c’est-à-dire la relation entre les habiletés de raisonner et l’exécution d’un mouvement) et les fonctions exécutives.

Les participants devaient marcher ou courir le plus rapidement et le plus longtemps possible au fur et à mesure que la vitesse du tapis augmentait, jusqu’à être à bout de souffle (en moyenne, les participants couraient 10 minutes).

20 ans plus tard, ils effectuaient le même test dans les mêmes conditions. Comme on pouvait s’y attendre, le temps moyen passé sur la tapis roulant n’était plus que de 7 minutes. Cependant, ceux qui présentaient la meilleure forme cardiorespiratoire, et qui restaient donc le plus longtemps sur le tapis roulant (c’est-à-dire au dessus de la moyenne de 7 minutes), étaient ceux qui présentaient les meilleurs résultats aux tests cognitifs *.

Les résultats à ces deux tests reflètent la présence ou non de troubles cognitifs observés dans une démence. Par exemple, plus on retient de mots lors du test de mémoire différé, plus le risque de développer une démence 10 ans plus tard est réduit.

* Notamment aux tests de rappel de mots et de Stroop. Ce dernier test évalue les fonctions exécutives. Il consiste à nommer la couleur de l’encre avec laquelle est écrit un nom de couleur différente. Il doit donc faire abstraction du mot.

Source : Cardiorespiratory fitness and cognitive function in middle age: The CARDIA Study. Neurology, 2014.