«La maladie d’Alzheimer se guérit-elle?»Voir la réponse »
Non, elle est incurable, car les neurones endommagés ne peuvent être remplacés, et continuent à mourir au fur et à mesure que la maladie évolue. De plus, les causes sont encore mal définies, ce qui complique la recherche dans le développement de nouveaux médicaments. Enfin, il est à préciser que les lésions neuronales débutent tôt dans la vie, aux alentours de la cinquantaine chez la moitié des gens.
Il existe donc une longue phase asymptomatique (c’est-à-dire que le patient n’a aucun symptôme) durant laquelle il existe des mécanismes de compensation dans le cerveau. Les symptômes apparaissent ou non quelques décennies plus tard, suivant l’état de résistance de notre cerveau.
Les approches médicamenteuses et comportementales actuelles ont pour but de freiner le déclin de symptômes cognitifs et d’atténuer les symptômes comportementaux et psychologiques (anxiété, hallucinations, agitation…). Ils sont purement symptomatiques et d’efficacité limitée.
«Alzheimer: quels sont les symptômes autres que les pertes de mémoire ?»Voir la réponse »
Au fur et à mesure que la maladie évolue, la personne tend à oublier certains mots, ne pas finir ses phrases, et éprouve donc des difficultés à tenir une conversation. La lecture et l’écriture sont également affectées.
Les pertes de mémoire concernent aussi des faits plus anciens. Le malade ne comprend plus la signification des mots, ne reconnaît plus certains objets. Les automatismes sont encore intacts (mémoire procédurale).
Il apparaît des troubles des fonctions exécutives faisant appel à la capacité du patient à organiser et réaliser une tâche cognitive plus ou moins complexe nécessitant un plan de travail. Dans la vie quotidienne, ces troubles se traduisent par exemple par des difficultés à remplir correctement une déclaration d’impôts ou bien à planifier un trajet nécessitant plusieurs correspondances à partir d’un plan de bus.
Apparition de troubles praxiques (difficultés d’utilisation d’appareils ménagers) et gnosiques marqués initialement par des difficultés à reconnaître des symboles abstraits tels que des logos ou des panneaux routiers, puis des personnes ou des objets peu familiers.
D’un point de vue comportemental, elle devient plus irritable, plus indifférente, parle de moins en moins, a des idées délirantes (par ex. pense qu’on la vole), pose les mêmes questions, a des gestes stéréotypés, pleure ou rit sans raison apparente, a des gestes déplacés…