«Alzheimer: le malade doit-il être informé de sa maladie?»Voir la réponse »
On doit informer en général un patient chez qui un diagnostic de maladie d’Alzheimer a été posé.
Mais avant de le mettre au courant, il faut évaluer plusieurs éléments :
1. Quelle est actuellement la condition psychique de la personne?
2. Quel est son degré de compréhension?
3. Demande-t-elle la vérité?
4. Est-elle prête à l’entendre?
5. Comment absorbe-t-elle habituellement les chocs émotifs?
6. Comment réagit-elle aux nouvelles concernant sa santé?
7. A-t-elle l’habitude de rester stoïque ou de perdre le contrôle dans des situations difficiles?
8. Est-ce son premier contact avec la maladie ou a-t-elle souvent été malade dans sa vie?
9. Connaît-elle la maladie d’Alzheimer?
10. Quelles sont actuellement ses responsabilités familiales?
11. Doit-elle prendre certaines dispositions légales?
12. Il y a-t-il urgence de lui annoncer son diagnostic?
Il faut faire preuve de tact. Le mot Alzheimer n’a pas nécessairement besoin d’être posé.
«Quels sont les facteurs de risque de démence ?»Voir la réponse »
Des études épidémiologiques suggèrent que le risque de démence est fonction des facteurs suivants : hypertension artérielle (+20%), hypercholestérolémie (+39%), diabète (+34%), tabagisme (+14%). Ce risque est de 163% s`il l`on additionne les quatre facteurs de risque. Peu d’études indiquent que l’intervention sur ces facteurs permettrait de réduire l’apparition de démence ultérieur
Des chercheurs californiens (Université de Californie) ont crée un modèle informatique qui a estimé le nombre de cas actuellement attribuable à chaque facteur de risque. Ces facteurs sont:
– un faible niveau d’instruction (19 %). Le facteur le plus important.
– le tabagisme (14 %)
– l’inactivité physique (13 %)
– la dépression (11 %)
– l’hypertension (5 %)
– l’obésité (2 %)
– le diabète (2 %)
Les chercheurs estiment qu’une réduction de 25 % de ces risques modifiables permettrait de prévenir plus de 3 millions de cas d’Alzheimer dans le monde.
Selon ce modèle, l’inactivité physique et le tabagisme contribuent à un aussi grand nombre de cas d’Alzheimer que de cas de maladies cardiovasculaires.
A ce jour, seule l’étude SYST-EUR a montré que les patients âgés hypertendus traités avec un anti-hypertenseur (inhibiteur calcique) ont un risque moindre de démence.
Les auteurs de ces travaux publiés dans le Lancet Neurology rappellent que ces estimations reposent sur des suppositions qui ne sont pas prouvées. En effet, le fait qu’il y ait une association entre un facteur de risque et une maladie ne signifie pas pour autant qu’il y existe un lien de cause à effet. Ce modèle est donc théorique.
D’autres facteurs de risque (ou protecteurs) ont été identifiés, tels que les maladies cardiovasculaires, l’intensité d’activité physique, la stimulation mentale et le régime alimentaire.