«Le traumatisme crânien augmente t-il le risque d’avoir une démence ?»Voir la réponse »
La réponse à cette question demeurait jusqu’ici incertaine en raison principalement de l’absence d’archives médicales précises qui ne permettait pas une interprétation solide des résultats.
Une récente étude épidémiologique américaine suggère qu’un traumatisme survenant vers l’âge de 20 ans augmente le risque de développer une démence [1], 50 ans plus tard.
Les résultats de cette étude indiquent que la probabilité de développer une démence est deux fois plus élevée chez ceux qui ont été victimes d’un traumatisme crânien que chez ceux qui n’avaient aucun antécédent traumatique [2].
De plus, cette probabilité semble proportionnelle à la sévérité du traumatisme : les traumatismes crâniens avec perte de conscience ou amnésie de plus de 24 heures, multiplie par 4 le risque de démence future (par rapport aux traumatismes plus légers). Les auteurs ont éliminé toute influence significative des facteurs héréditaires et environnementaux.
Ces résultats sont en accord avec l’idée que la maladie d’Alzheimer est une maladie de type « chronique » (maladie d’évolution lente qui se développe insensiblement sur des années). Ils confortent l’hypothèse que certains facteurs -tel qu’un traumatisme crânien- peuvent entraîner et déclencher précocement un dysfonctionnement des neurones (source: Neurology, 55, 1158-1166, 2000).
Notes
2 85 à 90% des démences sont dues soit à une maladie d’Alzheimer (appelée démence de type Alzheimer ou DTA), soit à un syndrome lacunaire (appelée démence par infarctus multiples ou DIM), soit à une forme mixte des deux maladies (appelée démence mixte).
3 Les résultats portent sur un échantillon de 1776 vétérans de la 2ème guerre mondiale. Sur 548 hommes remplissant les critères de traumatisme crânien, 28 ont développé une démence (dont 17 de type Alzheimer) tandis que sur 1228 hommes n’ayant subi aucun traumatisme, 26 ont développé une démence (dont 18 de type Alzheimer).
«Alzheimer: comment aider le malade à se laver ?»Voir la réponse »
Certaines précautions sont à prendre, et doivent évoluer au fur et à mesure que la maladie s’aggrave. Par exemple :
– Assurer l’intimité de la personne.
– Placez la serviette, le gant et la brosse bien en vue et à portée de la main, etc.
Si la personne doit prendre son bain, l’aidant doit tout d’abord préparer l’environnement, afin d’assurer la sécurité du patient (placer un tapis antidérapant dans et à l’extérieur de la baignoire).
La préparation du bain se fait en plusieurs étapes, en prenant soin de lui présenter cette étape comme un moment agréable de la journée (utilisez des mots réconfortants). Vérifier la température de la pièce et de l’eau. Prolonger le bain si elle l’apprécie. Ne jamais la laisser seule dans son bain.