Pourra-t-on détecter la maladie d’Alzheimer à partir d’un échantillon d’urine ?

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Un neurone (1) avec une plaque amyloïde (2)

Un neurone (1) avec une plaque amyloïde (2)

Des chercheurs américains (Université du Texas, Houston) ont montré que l’on pouvait détecter des fragments de protéines qui ont tendance à s’agréger dans le liquide céphalo-rachidien. Ces fragments de protéines s’appellent des oligomères d’amyloïde.

Dans la maladie d’Alzheimer, ces petites molécules vont tendance à s’accumuler pour former des dépôts d’amyloïde dans le cerveau.

«Il semble de plus en plus clair que ce ne sont pas les dépôts qui sont à l’origine des lésions neuronales dans la maladie d’Alzheimer mais ces petites molécules d’amyloïde», déclare l’auteur principal de l’étude.

«Le problème central dans ce domaine est que l’on ne peut pas identifier les patients avant qu’ils ne deviennent malades».

« Les oligomères d’amyloïdes peuvent circuler dans le corps des années, voire des décennies avant que les premiers symptômes cognitifs n’apparaissent.

Les chercheurs ont pu détecter ces oligomères amyloïdes à des concentrations très faibles en utilisant une technique sophistiquée.

Fait intéressant, ils sont capables de distinguer entre un patient Alzheimer et un autre qui a développé un autre trouble neurologique avec une sensibilité de 90 % et une spécificité de 92 %.

La prochaine étape est d’adapter cette technologie et d’obtenir des échantillons d’urine ou de sang, un moyen beaucoup moins invasif et qui permettrait plus facilement de détecter des personnes âgées saines avec de possibles signes d’Alzheimer.

Source: Detection of Misfolded Aβ Oligomers for Sensitive Biochemical Diagnosis of Alzheimer’s Disease. Cell Reports, 2014.