Plainte mnésique : un indicateur de risque d’AVC ?

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AVCLe fait de se plaindre de trous de mémoire semble être associé à un risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Une étude avait déjà rapporté que les personnes âgées qui ont l’impression de perdre la mémoire (troubles de mémoire subjectifs) sont plus à risque de souffrir de troubles avérés, c’est-à-dire quantifiables à l’aide de tests.

Ces légers problèmes de mémorisation pourraient également refléter un défaut de circulation sanguine susceptible de provoquer une attaque cérébrale, selon les résultats d’une équipe néerlandaise (Université de Rotterdam).



Les chercheurs ont évalué pendant dix ans les fonctions cognitives de 9152 personnes âgées de plus de 55 ans. Ces dernières ont rapporté d’éventuelles pertes de mémoire à l’aide de questionnaires.

Résultats

Les pertes de mémoires répétées s’accompagnent d’une augmentation de 20% du risque d’AVC, comparée aux individus qui ne déclaraient aucun problème de mémoire. Cette association concerne en particulier les personnes qui ont un niveau d’éducation élevé.

Les chercheurs attirent l’attention sur le fait que toute mémoire déficiente ne se traduit pas pour autant par un AVC.  D’autre part, ces plaintes sont déclarées par la personne elle même et doivent être confirmée par des tests neuropsychologiques.

Afin d’expliquer cette association, les chercheurs émettent l’hypothèse que la perte des facultés mnésiques a pour origine une perte de l’irrigation sanguine par le cerveau, qui peut à son tour provoquer un AVC (c’est-à-dire une absence partielle ou totale d’irrigation des tissus du cerveau).

Source: Sajjad A et coll. Subjective Memory Complaints and the Risk of Stroke. Stroke. 2015;46:170175

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