AVC : une nouvelle technique pour prédire l’efficacité des anticoagulants

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stimulation_cerebrale_profondeUne nouvelle technique permet de prédire avec une fiabilité de 95 % si une personne victime d’un AVC peut bénéficier d’un traitement anticoagulant, ou au contraire si ce traitement peut s’avérer dangereux, voire létal en provoquant une hémorragie cérébrale

Des chercheurs ont utilisé la technique d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour évaluer les dommages de la barrière hématoencéphalique (BHE) qui protège le cerveau de l’exposition de médicaments. Ils ont

combiné l’IRM avec un programme informatique qui mesure la quantité de gadolinium, une molécule injectée dans la veine du patient durant l’IRM et qui se propage dans le tissu cérébral. Lorsque la propagation de la molécule devient trop importante et qu’elle dépasse un seuil, elle indique que la BHE est endommagée.

La BHE  limite le passage de molécules de la circulation générale vers le cerveau. Sans cette barrière, le cerveau serait vulnérable aux infections, inflammations et aux hémorragies. Les patients victimes d’ischémie sont à risque d’hémorragie cérébrale quand leur BHE est touchée.

Quand le patient atteint d’AVC est hospitalisé, il reçoit un traitement anticoagulant (tPA) par intraveineuse, un traitement qui permet de dissoudre le caillots. Chez environ 30 % des patients, le traitement produit des effets bénéfiques s’il est injecté à temps, alors que dans 6% des cas, il endommage la barrière hématoencéphalique, entraînant une hémorragie cérébrale, des complication graves, et parfois la mort.

C’est pour cette raison qu’il faut connaître avec précision si le traitement sera efficace ou dangereux en estimant les dommages de la BHE.

Un petit bémol: une IRM prend plus de temps qu’une tomodensitométrie.

Source:  Pretreatment Blood-Brain Barrier Damage and Post-Treatment Intracranial Hemorrhage in Patients Receiving Intravenous Tissue-Type Plasminogen Activator. Stroke, 2014